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Les3sardines

Une étape de l'Oregon Trail vous est racontée

Comme vous le savez peut-être, le partage de nos avancées, de nos déboires, de nos joies, de nos réflexions ce fait via un groupe privé sur Facebook. A la demande d'une des administratrices, j'ai rédigée la deuxième étape de notre périple.

Mais ?!?! Qu'est-ce-que c'est que ça ? 

En fait, chaque début de mois, un texte est publié. Il correspond à chacune de nos étapes. Le but est de nous plonger dans l'ambiance, une totale immersion pour que notre imaginaire soit à la rencontre de notre créativité. Mais c'est aussi l'occasion de nous faire rêver, de nous mettre dans la peau des vraies pionnières, bref de voyager.

Il m'a donc été demandé d'imaginer la 2ème étape, celle qui va de Fort Kearny à Fort Laramy, à savoir celle que nous sommes virtuellement entrain de réaliser, et dont je vous dévoilerai mon interprétation textile à la fin du mois. 

 

Avant de vous laisser découvrir mon récit, je tiens à vous préciser, que ceci ne raconte pas l'histoire de mon patchwork ! Vous ne retrouverez ni Abigael, ni Vent Noir, car elles sont les héroïnes de mon travail, or ceci est le texte qui nous emmène, nous les patcheuses, d'une étape à une autre. 

 

Bonne lecture.

 


 

Fort Laramy par les Grandes Plaines

Fort Laramy par les Grandes Plaines

Fort Laramy par les Grandes Plaines

 

Nos chariots, remplis de vivres et réparés ont quittés tôt ce matin le rassurant Fort Kearny. Ces Forts, sont pour nous des havres de paix, qui nous offrent une halte en toute sécurité, enfin avec plus de sécurité que les simples bâches de nos chariots ! C’est pourquoi ils ponctuent notre chemin. Nous y trouvons protection, réconfort et provisions. Et les soldats nous préviennent toujours des nouvelles embuches que nous devront affronter pour rejoindre notre prochaine escale. Voilà pourquoi ils nous ont avertis de 2 dangers.

Le premier, vient de la route que nous allons emprunter. Il n’a pas plu depuis très longtemps, le chemin a donc sécher gardant en mémoire le passage des autres convois. Les ornières ainsi rigidifiées sont dangereuses et risque de briser les roues de nos véhicules à la moindre erreur de conduite. Et malheureusement nous ne pouvons pas changer d’itinéraire ! En effet il est indispensable pour notre survie et celle de nos animaux de longer la rivière. L’eau restera indispensable durant tout notre périple. Nous allons donc devoir être prudentes. Par précautions, certaines ont fait l’acquisition de nouveaux outils.

Le deuxième danger est directement lié au territoire que nous arpentons. Depuis notre départ avez-vous pris le temps d’admirer le paysage ? Assises sur la ferme banquette avant de votre chariot, avez-vous fait attention à ce qui vous entourait ? Nulle doute que vos yeux ont remarqué cette immense étendue verdoyante qui s’offre à vous sans que rien n’arrête le regard, c’est ce que l’on appelle les Grandes Plaines. Dans ces plaines je suis certaines également que vous avez remarqué ces drôles d’animaux, des vaches avec une crinière de lion. Ils forment d’énormes troupeaux qui se régalent de l’herbe grasse des prairies. Ce sont des bisons. Et là où il y a des bisons…. il y a des indiens.

On entend les pires horreurs sur ces indiens. Il parait qu’ils sont tellement malins et fourbes qu’ils peuvent se cacher, tapis dans l’ombre à quelques centimètres de vous, pour mieux vous surprendre et vous tuer. Il parait aussi que leurs trophées favoris ce sont les scalps des hommes blancs qu’ils accrochent fièrement à l’entrée de leur tipi ! On dit encore que ce sont des barbares qui tuent sans discernement hommes, femmes et enfants. Mais le plus grave, c’est que ces indiens n’ont pas foi en Dieu. Voilà pourquoi ils sont si dangereux. Comment espérer une once d’humanité de la part de sauvages qui dansent en rond pour faire venir la pluie et qui voient des esprits dans toutes choses ?

Nous allons donc devoir être prudentes, et redoubler de vigilance, car à Fort Kearny nous avons appris que le dernier convoi avait été attaqué. La plupart s’en sont sortis, quant aux autres, ils sont retenus prisonnier, et il paraitrait que c’est bien pire que la mort.

Mais vous allez me dire que depuis Independence nous voyageons dans Les Grandes Plaines ! Et que cette première étape a été tranquille, sans mauvaise rencontre, alors que les indiens sont partout ! Alors pourquoi avoir peur maintenant ?

Tout simplement, parce que maintenant, nous entrons sur le territoire des Sioux. Ils font partis des tribus les plus hostiles aux Visages Pâles, auxquels ils ont déclarés la guerre. Il existe beaucoup de tribus indiennes, les Cheyennes, les Cherokees, les Crows, les Apaches, les Navajos, les Seminoles, les Blackfoots, etc etc. Tous différents, tous potentiellement dangereux, mais certain plus que d’autres. Et tel est le cas des Sioux qui, menés par leur chef Sitting Bull, sont devenus nos ennemis car ils considèrent que nous violons leurs terres ancestrales, et notamment le territoire sacré des Black Hills. Il va donc nous falloir rejoindre Fort Laramy aussi rapidement que possible. Le poste a été prévenu de notre départ, afin que quelques soldats nous apportent leur protection le long des derniers kilomètres.

Cependant, dans notre malheur, nous avons une petite lueur d’espoir. En effet, il parait qu’en ce moment même, et justement à Fort Laramy, le gouvernement tente de faire adopter un traité de paix aux indiens et notamment aux Sioux, leur garantissant la possession de certaines terres. Cet accord signera peut-être la bonne entente entre nous les pionniers et eux les autochtones, nous évitant ainsi que le conflit s’éternise et ne devienne de plus en plus sanglant.

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D
Quelle aventure! Bonne semaine!
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L
Oui une sacrée aventure
R
Très jolie histoire, j'adore on s'y croirait. Bonne journée, bisous
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L
Merci Rachel