24 Novembre 2017
La belle histoire est le nom de ma chronique sur le blog de l'association l'Auvergne Créative.
Tous les mois, un ou une artiste de l'association me confie les circonstances de l'aboutissement d'une de ses créations qui lui tient particulièrement à coeur. Cela permet de toucher du doigt la magie de la création.
Le premier article me concernait, non pas pour me mettre en avant, mais pour rassurer et imager l'objet de cette chronique.
J'ai réalisé, que je n'avais pas partagée cette confidence avec vous. Je répare aujourd'hui donc ma faute en vous racontant l'histoire d'un de mes patchworks.
Il s'agit d'un patchwork nommé "Le Blues du Jean's", car il possède une histoire intimement liée à ma vie et ma façon d’envisager la création.
Maman de 3 enfants et collectionneuse, j’ai gardé consciencieusement leurs Jeans. Pas tous évidement, uniquement ceux abimés, ceux qui avaient gardés les traces de leur joie de vivre et de leur bêtises. C’est ainsi qu’ils se sont doucement empilés. Et puis, à l’ouverture de ma boutique j’ai voulu proposer des patchworks à un prix abordable avec un visuel contemporain.
Utiliser ces jeans était évident. La couleur du denim permet toutes les fantaisies, la trame tissée serrée offre un support idéal pour la broderie, l’appliqué de tissu et la tenue générale. C’est une matière que j’aime beaucoup travailler.
J’ai dit être collectionneuse, ce qui signifie que j’ai également conservé d’autres vêtements des enfants que j’utilise très régulièrement pour créer, car comme je le dis souvent, le patchwork c’est au départ la transformation de textiles usagés. Cette notion que nous avons perdu je m’emploie à la réhabiliter au travers de mes créations.
“Le Blues du Jean’s” est donc un joyeux mélange des vêtements de mes enfants. Les touches de couleur apportent un rythme à l’ensemble et propose une lecture du tableau dans son intégralité. On constate que c’est un assemblage d’une seule forme : le carré. Il s’agit d’un contrainte technique. Je devais utiliser des jambes de pantalon d’enfant en minimisant les pertes de tissus. Le carré me semblait le plus adapté et en plus il m’offrait la possibilité de n’avoir que des coutures en lignes droites et donc un assemblage plus rapide.
La mise en place des différents carrés était juste une question d’esthétique, toujours dans l’idée de donner du rythme, car un patchwork se lit comme une peinture. C’est d’ailleurs pour cela que j’aime utiliser le terme de tableau textile quand je parle de mes patchworks.”